• A L'OUEST DU PARC

    votre commentaire
  • L'ENDROIT REVE POUR S'EGARER

    Zabriskie Point, à 200 mètres d'altitude.


    votre commentaire
  • DES ARCHES UN PEU PARTOUT

    Ici, ce sont des bulles de magma.


    votre commentaire
  • L'AUTRE DIMENSION 

    Avertissement
    Ceux qui auraient la curiosité de regarder le parcours suivi sur une carte se demanderaient pourquoi le parc des séquoia, sis en Californie, n'est cité que maintenant. Non, je n'ai pas fait un tel détour pour aller le voir ces derniers jours. La visite remonte au mois de novembre, juste avant Death Valley. Mais alors ? Alors j'ai perdu les photos juste après, d'où la peine à évoquer cette merveille. Depuis, j'ai pu "retrouver" des photos, par une rencontre faite alors (avec un chef d'orchestre).
    De même, le parc Yosemite a été visité, mais pas encore évoqué ; les photos pas encore retrouvées ...

    Que n'a-t-il vu ?
    Qui des habitants des plaines, des prairies et de nos fertiles forêts de chênes touffus, d'érables, d'ormes, a pu rêver que la terre puisse porter de tels arbres - nos pins et sapins familiers sont insignifiants en comparaison - solitaires, silencieux, sereins ; et si vieux : des milliers d'entre eux encore vivants comptaient déjà leurs siècles par dizaines quand Colomb débarquait. J. Muir


    Les mensurations du Général Sherman !
    Circonférence au sol : 31 mètres.
    Hauteur : 84 mètres. Quelques séquoias dans ce parc sont plus hauts.
    Epaisseur de l'écorce : 65 centimètres.
    Age : environ 21 siècles. Un autre parc héberge des séquoias de plus de 3000 ans.
    Masse : estimée à 1060 tonnes. La Tour Eiffel en pesait 6000 lors de l'inauguration.
    Volume : plus de 2000 stères ; record du monde (le Général ne le sait pas).
    Particularité : indestructible ! C'est beaucoup dire, mais son écorce le protège des insectes, du feu, du gel, des oiseaux, du marsupilami ...

    Au pays des merveilles
    D'abord, l'odeur. L'essence des pins. Enivrante. Omniprésente. Puis, comme on pénètre dans la forêt, le mystère. Les arbres deviennent plus hauts, leur tronc plus épais, l'espace entre eux plus restreint, le chemin plus sombre, l'essence plus présente ... Après l'entrée du parc, je me suis enfoncé, loin, dans cette forêt. La magie déjà était présente.
    La nuit tombait. Avant l'obscurité totale, j'ai formé le cercle de pierres, ramassé le bois sec et quelques cônes de pins. Le feu a vite pris. La patate douce et le jambon piqué à une brindille, cuits aux braises, m'ont réchauffé. La lumière du feu était réconfortante : les odeurs du repas pouvaient attirer quelque animal sauvage (et je n'avais pas envie de converser ce soir-là).
    Toujours cette odeur de résine. Est-ce elle qui m'a réveillé ? Les pins sont silencieux. Je quitte le camp, voir ces arbres géants.
    Celui-ci ? Celui-là ? Cet autre, plus loin ? Les pins sont immenses, et je suppose de chacun qu'il est un des géants. Puis ... un géant se présente, un autre à côté, trois autres derrière. Le doute n'est plus possible. Subitement, j'ai été plongé dans un conte, où les dimensions sont autres, j'ai rapetissé, ou ... oui, c'est cela. Comment décrire ? Regardez le mur devant vous, et pensez, imaginez qu'il n'est guère plus large qu'un tronc d'arbre. Il faut ensuite un long moment pour oser, pour avoir seulement l'idée de regarder plus haut, chercher la cime. Mais encore, le tronc seul se présente. Et le temps passé à lever les yeux pour trouver la première branche parait si long, est si long ! Alors je me suis senti fourmi, ou ce genre de créature. Les vibrations de l'air avaient changé. J'aurais voulu être un luthier pour apprécier. Le temps même s'écoulait différemment, face à ces êtres sans âge. Des siècles vivants qui nous regardent, avec la compassion que nous aurions pour une éphémère. Avec majesté aussi, avec charisme, beauté et quiétude.
    Il est un coin du monde ou l'on est au pays des merveilles. On s'attend à y voir surgir une fourmi de 18 mètres (ca n'existe pas, meme sans chapeau sur la tête), mais sans peur. On s'attend ... non : on vit une magie.


    votre commentaire
  • UN ARBRE POUR UN DESERT 

    Citation
    Prenez votre temps ici, aussi, et laissez le désert s'emparer de vous. Le parc national de Joshua Tree propose le paradis contre la routine du quotidien, un espace pour aller à la rencontre de soi, un refuge pour l'esprit, et une place aux éléments.
    Ed Zahniser

    Guerre et paix
    Il faut (faut-il ?) se réveiller dans le parc aux aboiements du coyote. Il fait l'office du soir et du matin. Et du coq. Il est alors 6 heures, et le soleil a entendu le coyote claironner sa retraite. Les rocs se réchauffent lentement, tandis que le ciel pâlit. Il est un moment subtil, quand le ciel est encore d'un bleu profond, et les rocs déjà orange. Le bleu devient alors une couleur étrangement chaude.
    Il avait plu intensément tout le jour. Pendant la nuit, le vent était venu défier les nuages. Un long et féroce combat s'était donc engagé, rendant impossible le sommeil : les trombes d'eau ne s'abattaient plus sur le sol, elles y était violemment projetées par le vent devenu si fort que l'air pouvait paraître solide. Avant le lever du soleil, les nuages, peut-être trop légers maintenant, s'étaient retirés.
    Les traces du combat étaient nettes sur les routes où s'étalait un sable lourd. La pluie était enfin partie. Le froid la remplaçait. Cultivons
    Ce parc est devenu un territoire protégé grâce à l'amour qu'a porté Mrs Hamilton Hoyt aux déserts. Il a été "élu" Monument National par le président Roosevelt en 1936, et Parc National en 1994 par le président Clinton.
    La végétation révèle ici trois écosystèmes, qui correspondent à deux types de déserts et à une négation. L'ouest est ainsi le territoire de l'arbre de Joshue, au tronc spongieux ; il s'agit d'un désert Mohave. L'est, à moins de 910,4 mètres d'altitude, est occupé par les hêtres créosotes, dont les racines plongent à 30 mètres sous terre, et ça et là par le cactus cholla et des petits groupes d'ocotillo ; c'est le désert dit du Colorado. Enfin, cinq oasis à palmiers-éventail parsèment le parc.
    Ces oasis sont le refuge de bien des espèces animales, mais la vie s'étend au delà de ces petits paradis. Outre les insectes, notamment les termites qui bâtissent des tunnels de terre sur le sol, on peut rencontrer le hibou fouisseur, l'aigle doré, le rat kangourou, le lièvre, le bobcat, des lézards, le fameux roadrunner (bip-bip) et son inévitable rival : le coyote.
    La géologie du parc raconte une histoire brève et intense. Des monolithes granitiques s'entassent en de nombreux endroits. Ils sont le fait de poussées du sol qui ont mis à jour des bulles de magma. Les poussées sont encore présentes, faisant de cet endroit un terrain changeant. On s'en convainc facilement en considérant les nombreuses failles qui s'y croisent, dont celle de San Andreas.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique