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    LE PARC DES RECORDS

    "Awful in stern, immovable majesty, how softly these rocks are adorned, and how fine and reassuring the company they keep : their feet among beautiful groves and meadows, their brows in the sky, a thousand flowers leaning confidingly against their feet, bathed in floods of water, floods of light, while the snow and waterfalls, the winds and avalanches and clouds shine and sing and wreathe about them as the years go by."
    John Muir

    Petite aventure
    (...)


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  • Camping sauvage entre la vallee de la mort et ... je n'en savais rien au fond.

    Tout le jour, j'avais marche. Dix heures, peut-etre davantage. La derniere marche devait etre une promenade, ce fut une randonnee. Je cherchais des gorges bleues, et comme elles s'etaient presentees si proches de la route, j'avais ete voir plus loin. Apres deux heures a rouler les cailloux, apres 600 metres de denivele, j'avais ete surpris, chance, par un mur infranchissable. Demi-tour.

    Arrive a la voiture, la nuit deja ensablait le decors. Je devais rouler quelques heures, quelques heures a gagner sur le lendemain, sur le desert : j'etais attendu au sud de Los-Angeles, et il fallait prevoir une marge pour eventuellement se perdre dans le dedale d'autoroutes qui cerclait la cite. Apres quatre heures d'engourdissement, le ruban de goudron, rectiligne, monotone, finit par me contraindre au choix : avancer jusqu'a la ville la plus proche, que la carte annoncait lointaine, et risquer l'accident de paupieres lourdes, ou tenter le bivouac, l'arret imprevu dans un lieu inconnu, presume desert. Deuxieme option.

    Un chemin accidente se profilait sur le sable. Je m'y engageais, m'y enfoncais sur trois kilometres, puis stoppai. Selon un rituel eprouve, je disposais aux places elues les cles de la voiture, la lampe de poche, les lunettes, la montre. Enfin, les duvets froissaient le silence. Je tentais de cerner le lieu a l'ouie, puisque la vue n'avait su. Si on leur en laisse le temps, les sons se frayent un chemin dans le silence, et peu a peu l'elargissent. Le temps jouait pour eux, mais contre ma lucidite. Les images du jour commencaient a defiler sous mes yeux ... je dormais. Bruit d'eau.

    Sept heures du mat' j'ai des frissons. Deux degres. J'ai trop dormi, pas comme dans les chansons. Lentement, je depliais les jambes engourdies. Le site, secret d'une nuit, allait enfin se reveler. Extraction. Quelques pas sur le sable frais, entre les arbres de Joshue. C'est en revenant sur mes pas que j'ai apercu les rochers qui plongeaient vers ... Tout pres, un petit paradis. Ainsi, je n'avais pas reve cette ondine.

    Ce matin-la, j'ai dejeune au pied d'un palmier, j'ai regarde le soleil peindre les rochers, j'ai ecoute le ruisseau murmurer. Ce jour-la, j'avais aussi rendez-vous avec ... avec ce matin-la !

     


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  • DERNIER SOIR

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  • LUNE



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  • QUESTION D'ADAPTATION 

    Ces quelques plantes et les quelques animaux qui y vivent ont appris, avec le temps, à y rester. L'eau est salée comme l'est la Méditerranée, mais l'air plus sec qu'au coeur du Sahara. Quelques poissons hantent encore le cours d'eau insolite ; leurs ancêtres étaient là il y a des millions d'années, qui nageaient alors dans une mer. Quelques oiseaux ont appris à aimer le sel, quelques insectes à se suffire de l'eau des feuilles. Les autres animaux, en fait de boisson, n'ont que le sang de leurs proies. Quant aux buissons, on trouve les mêmes près de bien des mers, mais ceux d'ici supportent le sel. Ailleurs, ils en meurent.


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